Materic • Actualités & Conseils • Aménagement des bureaux à l’heure du Covid : comment se réinventer ?
Alors que des milliers de français oscillent entre présentiel et télétravail depuis plusieurs mois, le bien-être au travail et la gestion de la crise sanitaire continuent d’être des sujets centraux.
© Vaal Studio
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Là où on réunissait, voilà que l’architecte est sommé de distancier
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Penser curatif et préventif, oui. Mais s’il y a bien un autre sujet qui se retrouve au centre de la table, c’est celui de l’aménagement de ces grands espaces partagés. Synonymes d’échange, de convivialité et de créativité, il est devenu difficile pour les salariés d’imaginer un futur masqué, coupé de tout contact humain et voué à suivre le sens de circulation du marquage au sol.
Les espaces de détente ont la cote depuis plusieurs années. Salles de jeux, de sport, espaces de repos, lounge, cafétérias… Les open-spaces et espaces de coworking n’ont fait qu’amplifier leur apparition. Synonyme d’équilibre, de zen attitude, mais aussi de collaboration, ils sont la soupape nécessaire pour conserver un climat sain dans l’entreprise. À mesure que les évolutions tertiaires prônent la modularité des espaces, la frontière entre le bureau et la détente s’amenuisent. Les bureaux deviennent ainsi des lieux de vie avec des espaces à la carte qui rassemblent et fédèrent les collaborateurs.
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Un bureau pluriel déclenché par la digitalisation. Une révolution des modes de travail ayant entraîné le nomadisme. Du poste fixe, le secteur se tourne désormais vers le bureau mutualisé. L’enjeu n’est plus d’avoir un espace à soi, mais des espaces pour soi et pour tous. L’innovation passe alors par une recherche de modularité, de flexibilité et de convivialité. En quelques mots : connecter l’intelligence collective, encourager les relations humaines avec des espaces ouverts et facilement appropriables. Un ensemble d’idées qui mettent en lumière la QVT (Qualité de vie au travail).
Côté mobilier, les sièges s’empilent, les canapés roulent, les cloisons se déplacent. Du pouf triangle bicolor, au pouf circulaire, les nouvelles créations ne manquent pas d’ingéniosité pour apporter un peu de confort. Les assises se connectent grâce à des systèmes de prises électriques et ports USB intégrés à l’accoudoir. On y travaille, on s’y repose, on assemble les fauteuils entre eux afin de créer un ensemble harmonieux et convivial, comme dans un jeu de Tetris.
Ces assises sont complétées par d’autres pièces de mobilier qui nous font sentir « comme à la maison ».
+ Une table basse sur roulettes pour faciliter les déplacements viendra recréer un salon d’accueil confortable.
+ Des panneaux acoustiques amovibles partitionneront l’espace pour un construire coin plus intime avec une touche de design. Cloisons, paravents, totems, dalles, baffles… Leur avantage ? Ils sont pour la plupart modulables et personnalisables aux couleurs de l’entreprise.
« Différencier des environnements de travail zen et d’autres plus animés est apprécié à la fois de personnes qui téléphonent beaucoup et ne se voient pas passer la journée dans un espace clos exigu, et de profils plus en introspection qui vont aimer retrouver l’émulation d’un espace silencieux partagé, comme en bibliothèque », détaille Laure Philippe, architecte d’intérieur et directrice de l’agence Othéa.
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À terme, on peut s’imaginer une arrivée massive de chaises aux dossiers interchangeables, de textiles faciles à nettoyer et de Dancing walls, autrement dit des séparations en bois et métal sur lesquelles peuvent être insérées des écrans, étagères ou plantes.
Côté bureau, c’est un véritable retour en arrière qui est opéré. En tout cas niveau mobilier. Les grandes tables partagées laissent déjà place à des bureaux individuels avec pour mot d’ordre la concentration. D’autres espaces spécifiques vont dans ce sens (Quick points, alcôves, silent room, bibliothèques, etc).
Néanmoins, il n’est pas judicieux de penser que « flex office » et « open space » ne cohabitent pas avec les attentes du moment et la montée en puissance du télétravail. Car il est bien plus facile de jouer sur les densités d’occupation sur un plateau de bureaux nomades, lorsque le desk sharing est privilégié. Et pour limiter la contamination manuportée, les salariés n’ont plus qu’à adopter le clean desk, autrement dit le fait de laisser son poste de travail net et propre à chaque départ.
Concernant les rangements, le système de casiers, caissons et penderies individuels à roulettes avec serrures sécurisées faisait déjà ses preuves avant le confinement en préservant et sécurisant l’espace de travail des effets personnels en contact avec l’extérieur. En plus de leur fonction initiale, ils peuvent jouer le rôle de filtre, tout comme les bibliothèques, cloisons et végétaux qui permettent de créer une séparation entre chaque individu, dans la logique de distanciation physique et du respect des gestes barrières.
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En parlant de végétaux, l’attitude éco-friendly prédomine. Les végétaux entrent désormais dans une démarche de biophilie pour reconnecter l’homme à la nature. À cela s’ajoute une approche « intellectualisée » de la biophilie appelée « biomorphisme ».
Dans le milieu des beaux-arts, ce mot se traduit par « Caractéristiques d’une œuvre d’art abstraite dont les formes sont empruntées à la nature, à l’univers organique, mais sont représentées de façon simplifiée ». En d’autres termes, le biomorphisme consiste à jouer avec les juxtapositions de matières, de formes, d’angles, afin de créer un mobilier faisant écho à la nature.
Quid de la dépersonnalisation des espaces nomades. Cette dépersonnalisation passera notamment par un traitement particulier des couleurs dans les espaces partagés. Utilisées avec pertinence, les couleurs dynamisent les espaces et favorisent le bien-être. Elles sont désormais intégrées à toutes les pièces de mobilier.
Le rôle du bureau est également de développer la culture d’entreprise, un moyen fondamental de se différencier et d’attirer les talents : mise en avant d’éléments fédérateurs avec la distribution de matériel aux couleurs de l’entreprise, stickage, rappel de valeurs fondatrices, personnalisation du mobilier, etc.
Un investissement qui offrira un gain en qualité notable pour l’environnement de travail et le confort des salariés, à ne pas négliger. Le mobilier ne représente en moyenne que 3 % des investissements par salarié dans les locaux de travail – versus 15 % pour l’immobilier et 8 % pour l’informatique.
La salle de réunion, qui auparavant rassemblait les salariés de divers services, étages et entreprises, est certainement la pièce qui connaîtra le plus de modifications. Qualifiées de booster de créativité, d’intelligence collective et de centre de réflexions, la vague de digitalisation qui souffle dessus depuis plusieurs années ne pourra être qu’amplifiée.
Et pour les télétravailleurs invétérés et/ou personnel expatrié, la visioconférence continuera de se répandre. C’est une réelle explosion des outils collaboratifs qui est observée : Ecran support mobile, Top Access, dashboard interactif, haut-parleurs, pilotage de l’éclairage et la technologie, logiciel de réservation de salles, partage de contenu intuitif, etc.
« Dorénavant, aller au bureau se justifiera quand il faudra fédérer, échanger, partager… » indique Cyril Hadji-Thomas, directeur exécutif en charge de la recherche et du développement du groupe CDB.
Table multimedia CL
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Adieu la table de réunion massive et chaleureuse. Désormais le mobilier individuel et modulaire s’invitera partout « Avec un mobilier modulaire et souvent multi-configurable, ces aménagements encouragent le mouvement, on y passe facilement de la station assise à la station debout ce qui participe au bien-être des personnes et à l’efficacité des réunions. » détaille Jérôme R. responsable de l’environnement de travail et client d’Othéa.
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